lundi 20 août 2012

Le départ/L'arrivée




Hello les Padawans du froid !



Me voilà arrivée depuis cinq heures, je vous écris dans ma petite chambre finlandaise, après avoir trafiqué mon ordi pour avoir la wi-fi... Mais commençons par le commencement.

Départ
Paris > Stockolm

Arrivée vers 8h à l'aéroport R., me voilà armée de ma grosse valise de 23kg, de mon petit bagage à main (9kg), de mon ordi(1,5 kg) et enfin de mon sac à main. Le tout sur une seule personne. Moi. 

C'est assez étrange mais je pense qu'il y avait une sorte d'atmosphère tampon/transition où je réalisais mal que je disais "au revoir" à ma famille, à mon petit quotidien. Tout le monde était là, et je crois que le stress (peur des kilos excédents des bagages, peur du passage, peur de rater la correspondance) était tel, que je n'ai pas eu le temps d'être triste. 
A dix heures donc, après un petit incident, me voilà dans la file de l'embarquement avec ma coloc', A. C'est là que résonne la voix des annonces : "Melle [mon nom] et Melle [le nom de ma coloc] sont demandées à l'embarquement !". Et nous voilà escortées littéralement à travers les scan, sous le regard sévère de la contrôleuse qui nous agresse pour finalement nous valider nos tickets et nous jeter dans l'avion. 

Nous étant assises, nous comprendrons au décollage, que nous étions les dernières à monter dans l'avion. Y a pas à dire, j'ai fait une entrée en fanfare. Mais qu'importe: deux heures plus tard, je contemplais sous mes yeux, les toits rouges de fermes isolées et les lacs gelés de Stockholm !

Bon, cette photo est naze, car je n'étais pas près du hublot à l'aller donc j'ai raté les lacs gelés.

Stockholm < Tampere

Vous vous en doutez, en à peine vingt minutes, on n'a malheureusement pas pu visiter la ville. Mais l'aéroport m'a rappelé les galeries Lafayette... Bref, nous entrons cette fois-ci dans un petit avion à hélisse, avec peu de voyageurs.

Le paysage aérien illustre tout à fait la Scandinavie : de l'eau et des multitudes de petites archipels. Je n'ai pas cessé d'être soufflé par cette ambiance qui se dégageait alors que nous n'avions même pas pieds à terre. C'était très prenant, et à la fois, c'était intimidant. Le vol arrive finalement plus tôt, et nous voilà à Tampere.



Ce n'est pas tant le chapeau de l'aéroport qui nous a frappé quand on est arrivé, mais une seule chose : le froid. Un vent digne d'une fin d'hiver quand on hésite à sortir avec un gilet ou un manteau, ou pire, un vent de novembre, celui que le soleil ne suffit pas à réchauffer. 

Alors oui, mesdames et messieurs, le moment que vous attendiez tous : il fait froid. Il fait 15°C, bien loin de la canicule et même si nous étions plutôt bien couvertes, ça nous a arraché un petit cri de surprise. Néanmoins,  les petits aéroports vous garantissent un service efficaces ! Nous avons dû attendre cinq minutes pour voir nos valises. On se console comme on peut, vous me direz.

Mais surtout, on se console en se disant que c'est le début d'une grande aventure.


Erasmus, une aventure humaine... déjà ?

C'est incroyable de voir la machine Erasmus se mettre en marche alors qu'on n'en fait pas encore partie ! Quand nous sommes arrivées dans le hall de l'aéroport, un belge nous a accosté "erasmus ?". Tout était dit, nous voilà avec un nouveau camarade de galère, à demander les horaires du prochain bus pour rejoindre le centre de la ville. Une fois dehors, nous voyons d'autres étudiants. 

Une grosse valise + un bagage à main + un air perdu = un étudiant erasmus.

Une autre française, et une allemande nous ont donc retrouvés, et nous voilà à sympathiser dans le bus, face à l'air peu accueillant du chauffeur et des passagers finlandais. L'allemande engage la conversation, et très vite les questions fusent, on apprend à se connaître, on partage le pack "départ/peur de parler mal/les parents/famille laissés derrière", on s'échange nos téléphones, nos mails, nos pseudos Skype, tout est bon pour avoir des amis, ou se revoir !

Après nos tentatives de décryptage des arrêts (kurkolipuisto ... à vos souhaits), nos tutrices nous ont accueillis à la gare, nous ont montré nos apparts, nous ont fait des démonstrations de finnois, nous ont aidés à porter nos valises... Bref, elles ont été bienveillantes en tout point, et serviables. D'ailleurs, demain nous règlerons les pbs administratifs !

Après de petites courses, direction nos chambres, et la française que nous avions rencontrés nous rejoint. Je sais ce que vous allez dire "vous restez entre françaises", mais grâce à notre entraide francophone on a pu avoir la connection Wi-Fi, cette même connection qui me permet de vous écrire aujourd'hui. 

Après quoi, la cuisine commune, autre point stratégique pour rencontrer du monde... Et quand je dis du monde, j'ai carrément rencontré des Coréens ! 
Anecdote "erasmus" : L'un d'entre eux nous a demandé si on aimait les fruits, on a dit oui. Il est reparti et revenu, et nous a offert deux pêches, en nommant chacune des pêches d'une partie de son prénom, pour qu'on le retienne. (Hong Wu)

Tant de rencontres dès le premier jour, ces prochains mois vont être marquants !

Le point linguistique:
Moi (se prononce Moï) : bonjour
Kittos : merci
Keskosta : le centre ville.

La minute finnoise : 
Premier ressenti à l'approche des finlandais : eh bien, je dois dire que leur froideur m'a un peu glacé le sang (hahahaha... ha). Les finlandais n'aiment pas le bruit, et se font discrets - ils sont agacés quand on trouble leur quiétude, alors quand une bande de joyeux étudiants apeurés se réjouissent pour un rien ( un rien = la compréhension d'un arrêt écrit en finnois ), ça les agace.
En fait, les finlandais ont  une certaine retenue qui, là où des gens sociables useraient d'un sourire pour détendre l'atmosphère, va faire de leurs expressions des réactions mesurées. Même avec nos tutrices, nous avons été surprises par leur retenue, une distance maintenue somme toute par cordialité. On penserait qu'il s'agit là juste de timidité, mais pour l'instant, j'ai retrouvé cette retenue chez tous ceux que j'ai croisé, et je crois que c'est culture. Ils sont peu démonstratifs, quand on ne les connaît pas.C'est pourquoi j'ai préféré rentrer dans des magasins pour demander mon chemin plutôt que d'arrêter des gens, d'ailleurs. Bien sûr, ceci n'est en aucun cas une opinion, mais un ressenti, un constat immédiat, à chaud.
Beaucoup, beaucoup, beaucoup de métalleux dans les rues, y a pas à dire, la Finlande est bien le pays du métal (entre autres pays scandinaves). C'est un plaisir d'ailleurs d'entendre du Nickelback dans le bus (qui n'est pas du métal, je saiiiis), suivi de morceaux hard rocks, atypiques et totalement délurés.
Aussi, les finlandais ont une maîtrise de l'anglais incroyable. Les gens ont beau être dubitatifs à propos d'un voyage de plusieurs mois en terrain finlandais, n'importe qui vous répondra dans un anglais parfait ou correct, au point de vous donner des complexes.

Dans un élan d'humanisme, nous invitons tout le monde à venir nous faire un coucou !

3 commentaires:

  1. Quel plaisir de lire ton article ce matin! Malgré les quelques accrochages de début de parcours, tout a l'air de s'être bien passé!! Alors, qu'est ce que tu ressens? Contente? Heureuse? Flippée ? Es tu contente de ta chambre, des lieux ?

    En tout cas, c'est chouette que tu aies déjà rencontré des erasmus, dommage pour la froideur des finlandais, mais ça va peut-être d'assouplir quand vous vous connaitrez mieux!!

    Bon courage! bisous!

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  2. Moi!... T'as pas fini de l'entendre toute la sainte journée! xD
    C'est cool que tu sois bien arrivée!
    Bienvenue en Finlande! :D

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  3. & ton aventure finlandaise commence (enfin) !
    Lire ce genre d'article me donne terriblement envie de vivre une aventure pareille. J'ai tellement envie de vivre quelques mois à l'étranger, briser ma routine et connaître un peu ailleurs que chez moi et mes habitudes !

    Tant mieux que tu sois bien arriver ! Je cours lire le dernier article !

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