vendredi 30 novembre 2012

Quatre mois et un baptême sous la neige



La dernière fois qu'il y a eu de la neige, c'était fin octobre et il n'a neigé qu'un jour : oui, la Finlande a un Sud, et comme tous les Sud, les régions sont toujours les dernières touchées par la neige. Si la Laponie avoisine déjà plus de 30 centimètres de neige, aujourd'hui j'ai pu avoir mon baptême de neige : j'ai nommé, la Tempête de Neige ! Avec ses - 8°C et son ressenti - 17°C, sans oublier son petit vent.

Le bonnet violet, c'est moiiii !
C'était incroyable... Nous étions les seules à crier dans la rue à côté de finlandais blasés par le temps, le visage frigorifiée. Bref, en y repensant c'était assez folklorique. Et génial.

La minute finlandaise ou suédoise ? : Dans les crèches suédoises, lorsque l'hiver arrive, les petits sont emmitouflés dans leurs couvertures et vêtements chauds, puis mis dans des poussettes laissées dehors pendant leur sieste. Cette méthode atypique est faite pour habituer les petits suédois au froid et, je n'ai pas vérifié, mais il me semble que c'est aussi le cas en Finlande, comme les petits sont initiés au sauna dès leur plus jeune âge.

Aussi, la fin du semestre arrive pour certains, et plonge la plupart dans une sorte d'atmosphère mélancolique. Pour donner une idée aux futurs Erasmus qui tenteraient l'aventure sans être convaincu qu'un semestre serait suffisant, en quatre mois, je peux parler un anglais fluide à mon réveil. C'est d'ailleurs assez amusant de parler et sans s'en rendre compte, mixer le français et l'anglais. Quand je parle sur Skype avec des ami(e)s, je peux deviner qu'à leurs visages liquéfiés, j'ai dû changer de langue en cours de route, haha.

J'ai également assisté à l'Independance Day de mon université , dédiée aux étudiants étrangers avec à la clé un spectacle de danse finlandaise (mes photos sont sur mon portable), des chants également, et un gâteau au chocolat blanc délicieux ! J'ai eu également l'occasion d'être interviewée avec une amie par les assistants du Bureau des Relations Internationales, qui nous ont interrogé sur notre vécu dans notre ville d'étude. Le moins qu'on puisse dire c'est que l'université de Tampere prend vraiment soin de l'intégration des Erasmus. Nous avons eu droit à une photo de groupe que je vous montrerais très bientôt !






dimanche 25 novembre 2012

Le "no gender" finlandais




Décidément, Erasmus m'aura enrichit sur tous les plans. 

Quand on visite un pays, on se dit que l'on va tenter la gastronomie, visiter les musées... mais se plonger dans la mentalité, c'est vraiment ce que l'on gagne à rester longtemps. Ainsi, au fil des rencontres, j'ai été amenée à parler à la jeunesse estudiantine finlandaise, celles en cours de cursus et même aux portes du marché du travail. Il est difficile de traiter la mentalité finlandaise dans son ensemble, comme tout mentalité de tout pays, mais ce qui m'a le plus frappée, au fil de mes rencontres et des ami(e)s que je me suis faite ici, c'est la question du genre. Ou plutôt du "no gender".

On le sait, la Finlande fait partie de ces pays avancées sur de nombreuses questions sociales, cette avancée se manifeste également dans le traitement de la sexualité, des associations qui y sont consacrés. Si vous n'entendrez pas les finlandais crier sur les toits, il n'empêche que la sexualité n'est pas un sujet tabou. J'ai été étonnée de voir également beaucoup d'androgynes ici, l'implication du circuit LGBT dans mon université, et la manière dont les gens en parlent librement avec désinvolture. 

Les regards inquisiteurs que l'on lancerait à un transexuel dans un métro parisien, n'existe pas ici, de sorte que même certains documents administratifs vont jusqu'à rendre la question du genre, succincte. Cette désinvolture vis à vis du genre est en plus renchérie par une langue finnoise qui n'a pas d'articles. Il est donc facile pour un androgyne finlandais de choisir son genre, et le plus souvent, de ne pas se poser la question.



Dans le discours des finlandais que j'ai rencontré, membres souvent de l'association de mon université, il ressort cette idée constante que "ça ne sert à rien de se poser la question", il y a cette libéralisation d'un sujet encore tabous en France. Au point que cela donne à réfléchir sur soi, et sur le manque cruel de travaux ou d'études de genre en France et dans d'autres pays, bien souvent minoritaires comparé aux domaines habituels

C'est amusant de se trouver novice dans un domaine que l'on croit connaître, découvrir que tout notre vocabulaire est intoxiqué par une manière de pensées tels qu'il n'existe pas assez de mots en français pour souligner certains concepts sexuels ou genrés sur le plan théorique.  






jeudi 22 novembre 2012

Christmas in da streets !*







*oui, j'aime faire des américanismes

Bonjour les Padawan du froid !

En parlant de froid, je l'attends toujours ! A défaut d'une neige absente, Noël s'invite déjà dans les magasins, et les rues de Tampere. Beaucoup d'Erasmus ont pu aller en Laponie dernièrement grâce  aux associations étudiantes ... ou par eux-mêmes. Avec ma virée en Russie et l'arrivée des fêtes, je dois maintenant me contenter de la vie de Tampere jusqu'à mon retour. Pour ceux qui restent un an, il se pose souvent la question de ne pas rentrer chez soi pour éviter des départs déchirants lorsqu'il s'agit de revenir dans le pays d'accueil. 

J'étais un peu anxieuse, au début. Autant il est facile d'accueillir des proches dans son pays d'accueil ( et encore ! c'est un autre débat), autant revenir en France après trois mois dans un mode de vie totalement différent et indépendant, me rendait anxieuse. On ne mesure jamais l'impact psychologique que peut avoir Erasmus sur les étudiants : cette expérience est toujours vécue très différemment selon les personnes. Je connais une française qui, pour plusieurs circonstances (résidence universitaire bruyante et indisciplinée, tempérament réservé, maîtrise difficile de l'anglais...Etc), a demandé à écourter son séjour. 

Je ne dis pas ça pour effrayer les étudiants qui prévoient d'aller en Erasmus, mais ce blog va au-delà du simple compte-rendu des voyages, et je pense que c'est une expérience assez unique pour que l'on sous-estime tous les différents aspects que cela incombe.

Mais pour moi, je trouve que la période de Noël est la période parfaite pour faire un retour aux sources, car il survient à la moitié de l'année, ce qui nous laisse le temps de nous acclimater à notre pays d'accueil et de ne pas rester seul durant les fêtes familiales. Même si ce retour est de courte durée, pour mes amis qui ne restent qu'un semestre, je pense que les fêtes est une bonne période d'atterissage avant la fameuse déprime post-erasmus.

Cela se ressent déjà avec Thanksgiving fêter par les étudiants erasmus américains, l'heure est à la fête, c'est même pour ça que je dois vous abandonner, j'ai une tarte Tatin à faire déguster, le plat choisi pour représenter la France pour ce Thanksgiving international ! ;)





mercredi 14 novembre 2012

Russie + Bonus





Bonjour les Padawan du froid !

Vous n'espériez plus, n'est-ce pas ? Je suis désolée, la faute encore une fois à mon travail ici -preuve qu'en erasmus, on bosse - et à ma vie de tous les jours. Les jours s'enchaînent et je m'apprête à la fois à fêter les trois mois ici, mais aussi le petit mois qui me sépare de mon retour en France pour Noël.

Ci-contre, un aperçu de mon séjour de cinq jours en Russie, vraiment magnifique - même si j'ai pu voir avec effroi que Patricia Kass et Mireille Mathieu sont les seuls exportations de la culture française là-bas. Saint-Petersbourg est sans conteste une ville européenne  , l'architecture se diversifie par des styles italiens, allemands, français, russes,anglais... Ses monuments - musées, palais, ou encore cathédrales - sont recouverts de dorés, de pierres précieuses.



Toutefois, cette accumulation de luxe fait de Saint-Petersbourg une ville également "vitrine", avec sa rue principale Nevski Prospect. J'ai eu l'occasion de prendre également un bateau de nuit sur la rivière Neva qui traverse la  ville et les illuminations sont partout ! C'est un peu Noël avant l'heure. Mon moment favori restera la visite du palais de la reine Catherine, dont la salle de réception m'a fait tout bonnement pensé au film animé Anastasia.

Doré, vous avez dit ?

Enfin bon, c'était une très belle escapade. Je n'aurais jamais cru que j'irais un jour en Russie ! Pour plus du confort, contrairement aux voyages qui ont été cités sur ce blog, celui-ci était un voyage organisé avec l'association ESN de mon université, et je dois dire que ça vaut le coup : d'une part, vous vous évitez un tas de problèmes administratifs, mais vous avez des petites expériences extras comme boire du champagne sur le tout en bateau de nuit... Je pense que, pour un plan en derniers recours dans un  pays dont on ne parle pas la langue (et qui est assez fermé), il est mieux d'envisager cette alternative, surtout quand on est seul.

Et en bonus, pour m'excuser notamment de mon retard, je vous mets un aperçu de ma première aurore boréale que j'ai vu hier dans ma ville ! Soit dans le Sud de la Finlande, avec deux étoiles filantes... et les deux voeux qui vont avec, bien sûr !

Oui c'est la grande tâche verte !