jeudi 23 août 2012

Jour 3 : L'ambiance erasmus




Hello les Padawans du froid !

Aujourd'hui, j'ai un peu de temps pour moi, et demain c'est journée de repos. Nos deux premiers jours ont été bien remplis (un peu trop mais pas assez ;)  ), j'en profite donc pour vous faire un petit topo sur l'ambiance Erasmus que j'ai pu vivre, car c'est assez particulier. Comme on me l'a dit, il est vrai que je ne pourrais pas tout décrire, mais je pense que ces quelques paragraphes suffiront à vous donner quelques idées ... 

Le rapport aux tuteurs/tutrices

Comme je vous l'avais dit, j'ai une tutrice, K. et Ariane a également la sienne, S.. Après seulement deux jours, je crois qu'il y a beaucoup d'avantages que l'on sous-estime lorsqu'on a un tuteur. 

Le premier est sans doute l'apport linguistique : qu'on se le dise, c'est le meilleur entraînement qui soit... si on joue le jeu. Au début, j'étais très impressionnée par l'anglais parfait, voir correct de nos tutrices, ce qui chez les plus timides auraient amené à un silence radio. Nos tutrices sont très conciliantes et surtout, elles nous rappellent qu'en français, elles sont dans une position aussi inconfortable que la nôtre. Ainsi, la peur de parler est souvent due à notre complexe, mais ce n'est pas parce que les français ont mauvaise réputation pour leurs facultés linguistiques, qu'il faut se refermer sur soi ! Nanmého.

Le second avantage est la compréhension de la mentalité du pays : c'est grâce à elles que je commence à cerner les subtilités du tempérament finlandais en général, de leurs traditions. L'apport culturel, donc. Aussi, à travers leur quotidien, j'ai compris que le sport faisait partie de la culture finlandaise. En France, si une personne est intéressée par le sport, ce sera vu comme une caractéristique, un trait de la personne. Ici, cela fait partie des moeurs, des habitudes de la plupart des Finlandais, au même titre que le sauna ! Nos tutrices elles-mêmes sont très sportives. 
Après, ce qui va suivre devrait être sponsorisé par "Dans mon cas", mais il est vrai que je me suis déjà attachée à elles par leur gentillesse, leur intérêt, leur sollicitude et surtout leur implication.

Ce qui nous amène au troisième point : être tuteur/tutrice, c'est aussi un job. K. et S. ont dû passer toutes leurs heures de libre avec nous ! Elles nous ont aussi avoués que beaucoup d'étudiants s'inscrivaient pour être tuteur mais que beaucoup ne mesuraient pas combien il fallait s'impliquer. J'ignore si vous mesurez leur implication en vérité : elles nous ont accompagnés durant toutes les démarches adminitratives, ce qui suppose les allers-retours à l'université, mais aussi les visites de la ville, des commerces, elles nous ont assisté durant les courses pour que l'on sache ce que nous achetions, et prochainement elles comptent nous présenter à leur cercle d'amis.Tout ceci sur la base du volontariat.


Hello .. I come from France :

Pour l'instant, dur, dur de nouer des liens avec les autres erasmus. Tout le monde n'est pas arrivé dans ma résidence, et les échanges se limitent à "oh, d'où viens-tu ?/comment tu vas ?/ bien dormi ?", cela reste très cordial en fin de compte. 

La cuisine est le point stratégique pour parler aux autres, et si l'on veut nouer des liens, il faut dépasser sa timidité et essayer d'approfondir. Honnêtement, ma coloc et moi avons beau être françaises, nous ne voulons pas en profiter pour rester entre nous. Je l'ai testé à l'instant, le meilleur moyen d'aller vers les autres, c'est de parler !
Nous sommes arrivées alors que certains étudiants étaient déjà présents ici avant nous, donc déjà un peu soudés. J'ai donc demandé à deux italiennes dans la cuisine si nous pouvions manger avec elle, et expliquer que nous étions arrivées récemment, donc difficile de tisser les liens quand les gens ont déjà leur groupe d'amis... Eh bien, c'était parti ! Nous avons beaucoup parlé, ri et les gens sont ouverts. 
Aussi, Fb, une fois encore, est bien utile : il nous permet de prendre contact avec les gens de notre cité (car on ne croise pas tout le monde dans le couloir ou la cuisine, malheureusement ), ce qui me permet de notamment de rencontrer une Polonaise et une Allemande qui viennent d'arriver.
Ce qui m'amène à ceci : si vous partez en Erasmus, dites vous que les gens ont les mêmes objectifs et intentions que vous. Il ne faut pas se décourager, les premiers jours sont les meilleurs moments pour nouer des liens :)
Il reste encore la semaine d'orientation qui démarre Lundi, je pense que ce sera la meilleure occasion de nouer des liens, sans compte les évènements annoncés : concerts, feu d'artifices, barbecue et repas collectif spécial "fais découvrir ton pays", Tampere sait fêter notre arrivée !

Oh... des français !

Je trouve qu'en fin de compte, la langue française jouit d'un prestige que l'on n'imagine pas à l'étranger ! En tout cas ici, c'est le cas. On oublie souvent que l'espagnol/l'allemand LV2 qu'on a ici, c'est le français LV2 de nos voisins européens; par conséquent beaucoup des erasmus seront fiers de vous dire "bonjour" "comment ça va ?". Difficile de faire de même quand la personne est polonaise, haha. Aussi, je pense qu'on impressionne également par notre culture assez vaste, et notre langue compliquée... plus que par notre réputation de mauvais élèves en langues.

Enfin, j'ai rencontré évidemment des françaises dans ma cité.

Et là vous dites "ohlalalalala mais elle va jamais parler anglaiiis !". Nombreux sont les blogs  qui ont une position radicale par rapport aux français en erasmus : certains les évitent, d'autres s'y accrochent... Difficile de se prononcer à ce sujet. Pourquoi ? Parce que les filles que nous avons rencontrés sont vraiment géniales, que nous avons les mêmes intérêts, et partageons cette démarche d'aller vers les autres/le monde...etc, ce serait donc stupide de les écarter parce qu'elles sont françaises. Et, oui, nous parlons français entre nous. Certes, le "danger" est réel car il y a cette pression qui disparaît, cette barrière de la langue dont on se déleste avec nos compatriotes, mais en tout et pour tout, nous les avons vu qu'une fois. 

Je pense qu'il ne faut pas éviter ses compatriotes, sans pour autant passer du temps avec eux. Il faut trouver un juste milieu : par exemple, lorsque nous sortons prendre un café, nous essayons d'inviter également des étrangers ce qui nous forcent à parler anglais, tout en profitant de la présence de chacun.

Voilà. Je me demande si certain(e)s d'entre vous trouvent, jusqu'ici, la description de ce début de séjour un peu bisounours... J'ai moi-même cette impression, mais je pense que l'important est de profiter de cette expérience plutôt que d'y chercher des problèmes. Les petits problèmes ou soucis ("je parle très mal anglais", "je me suis perdue"...Etc) peuvent facilement nous paralyser les premiers jours parce qu'on ne connaît personne, que les rencontres se font de manière innattendue... Mais à trop s'attarder sur cela, on passe à côté de beaucoup de choses. 


Merci encore à ceux qui laissent des commentaires et lisent ces articles, 


2 commentaires:

  1. Tes articles ne paraissent pas bisounours, je les trouve enrichisant et ça donne envie de se lancer aussi !

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  2. C'est en effet vraiment un chance d'avoir des tutrices, et si impliquées en plus!!
    Et pour les français, tu t'en fiches, tant que tu fais des rencontres, c'est toujours enrichissant :-)

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